Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Julie et moi


Par : Ptite_Princess
Genre : Sayks
Statut : C'est compliqué



Chapitre 60


Publié le 16/10/2008 à 01:18:09 par Ptite_Princess

Tout s'est passé très vite. Mais j'ai eu l'impression d'avoir un poids énorme à trainer.
Le mot de Ben m'avait bouleversé. Alors j'ai rappelé Julie pour lui dire ou on pouvait se rejoindre. Elle avait senti que quelque chose n'allait pas. Trois heures plus tard, l'après midi était avancé, nous avions pris un chocolat à emporter et nous sommes allées dans le parc en centre ville nous assoir sur un petit muret un peu isolé. Je ne savais pas comment lui dire que je voulais rompre...
Elle contenait sa peine, et sa colère contre moi. Elle me demandait qu'est-ce qui s'était passé, pourquoi je ne l'avais pas dit avant, pourquoi j'avais fait l'amour avec elle? Les questions fusaient. Mes réponses étaient très nulles. Je ne savais pas comment expliquer que j'avais des sentiments pour elle, mais pas assez fort pour entretenir une relation plus sérieuse, plus loin. Elle pleurait mais restée contenue. Je voulais lui prendre la main pour la consoler. Je lui ai dit que je ne voulais pas la perdre, mais que c'était comme ça, que je ne voulais pas lui mentir et lui faire croire que mes sentiments lui étaient complètement dévoués. Et au bout du compte elle me fit avouer qu'il y avait quelqu'un d'autre. Mais je n'arrivais pas à lui dire que c'était Ben. Elle fusait de questions, demandait qu'est-ce qui allait pas avec elle, pourquoi je lui avait fait les photos, pourquoi je n'avait rien dit... pourquoi j'étais venue chez elle pour lui faire la surprise... Je pense que c'est là qu'elle a compris.
Ses yeux ont changés. Ses larmes sont remontées, mais elle semblait calmée. Toute son attitude avait changé. Elle avait l'air d'avoir fait face à quelque chose qui semblait inévitable, quelque chose qu'elle redoutait mais contre lequel elle ne voulait pas lutter. Elle restait silencieuse. Je me sentais très mal et maladroite. Nous regardions au loin dans le parc, le soleil était rayonnait à certains endroits à travers les nuages. Il faisait froid, et l'humidité commençait à se faire sentir. J'avais froid.
Je lui ai demandé de me pardonner. Nous ne nous regardions pas. Elle ne disait rien. Puis elle glissa sa main dans la mienne. Elle sanglotait toujours un peu, mais s'était calmé. Elle ne disait plus rien. Quand ses larmes se sont arrêtées, elle mis sa tête sur mon épaule un instant, respirant le parfum dans mon cou. Puis elle glissa un dernier baiser dans mon cou. Ensuite elle se leva en déserrant son étreinte sur ma main. Elle me regarda hésitante, triste. Elle esquissa un sourire, baissa les yeux et partit. C'était son au revoir. Son chocolat était toujours chaud sur le rebord du muret.

J'étais là. Seule. Julie derrière moi, mon passé, ma première histoire d'amour venait de se terminer.

Au bout d'un demi heure à regarder dans le vide, mon chocolat froid dans les mains, je pensais à Ben. J'espérais ne pas l'avoir perdu. Je ne pensais plus qu'a lui. A sa lettre. J'étais perdue. La petite pluie fine qui commençait me fit me réveiller de mes songes. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Je voulais aller le voir.
J'avais froid, mais j'avais ma petite veste sur les épaules et je sortais un écharpe de mon sac. J'étais bien décidée à aller le voir et tout lui expliquer; Je voulais être dans ses bras, je voulais sentir ses baisers, et ses mains sur mon visage, son regard me dire qu'il m'aimait.... Je souffrais trop d'être séparer de lui, surtout en sachant qu'il voulait partir loin de moi pour réfléchir.

Je marchais vite pour aller au bus et ne pas être trop trempée. Il m'avait écrit qu'il était chez un ami et qu'ils iraient à la plage camper pour être au calme. Je décidais que je devais y aller absolument. Je voulais le voir. Je voulais lui parler. Je voulais lui dire que j'étais libre et pour lui. Que je voulais n'être qu'à lui. Je l'aimais tellement.... La pluie coulait le long de mon visage se mélangeant à mes larmes.
J'étais à l'arrêt de bus, j'attendais. J'ai essayé de l'appeler, pour lui dire que je voulais le voir. Mais il ne répondait pas alors je n'ai pas laissé de message pensant qu'il était sur une vague... ou qu'il ne voulait pas me parler.
Dans le bus, je ressassais toute l'histoire dans ma tête. Julie. Ses baisers, ses caresses, son parfum. Anto, qui m'a faite me sentir désirée et belle. Et la déclaration que j'ai fait à Ben... puis la sienne. Son corps, son amour pour moi, son amitié. J'avais fait souffrir Julie à cause des mes sentiments. Je me sentais tellement coupable de ressentir ça. Mais ces sentiments, pour Ben, étaient au delà de tout. Je le désirais en entier. Ca n'était pas seulement sexuel. Je voulais fusionner, le connaitre, partager avec lui, découvrir et l'aimer de tout mon être comme je l'avais toujours rêver.
La musique dans les oreilles je pensais à ce que j'allais lui dire, je redoutais sa réaction, je ne savais pas quoi penser. J'étais triste, perdue.

Je descendais du bus à une centaine de mètres de la plage. La pluie était plus forte, mes cheveux étaient trempés et mes habits aussi. Le temps accompagnait très bien mes sentiments. Je pensais à tous les film romantiques que j'avais vu, ou les amants se retrouvent sous un orage et se jettent l'un sur l'autre. J'imaginais un happy-end, sa joie de me voir, son désir, son sourire. Je ne me doutais pas de la façon dont ça allait se passer.
J'ai marché longtemps, au bout de la plage, là ou je savais qu'ils restaient pour surfer d'habitude. Il fallait escalader quelques rocher pour arriver sur une autre petite crique cachée. Les vagues étaient fortes, poussé par le vent qui se levait. L'orage arrivait. J'entendais le tonnerre au loin, et la pluie m'avait littéralement trempée. Mais j'étais déterminée.
Au loin je voyais leur tentes à l'abri sous les arbres. Il y avait trois tentes. Trois personnes assises à côté, et deux revenaient le la mer avec leur surf.
Je descendis les rochers en essayant de ne pas tomber. J'étais encore assez loin d'eux une quarantaine de mètres, mais je m'approchais du campement. Il y avait deux filles avec eux en maillot, et il y avait deux copains à Ben que j'avais déjà vu. Au loin je vis l'une des filles courir vers Ben, lui sauter au cou et lui sourire.
Je m'étais beaucoup rapproché d'eux, mais je stoppais sidérée. Et j'ai poussé un "mon Dieu" assez fort pour que je me faire remarquer alors que je voulais partir en courant sans me faire voir. Ben et un de ses pot se sont retournés. La fille accrochée à son cou s'était retirée. Je me suis retournée et ai rebroussé chemin. J'ai entendu Ben crier mon nom. Mais j'ai continué à marcher. Je pleurais encore plus. Il m'avait si vite remplacé... je ne comptais pas tant finalement.... ma vie était vide. J'avais perdu mon amour... mes amours. Je me sentais sale, moche, insignifiante. La pluie m'avait rendue imprésentable. J'avais froid et j'étais mouillée de la tête aux pieds. Le vide se faisait dans ma tête aussi bien que dans ma vie.... j'étais désespérée. Je remontais les rochers passait sur l'autre plage. je ne pensais plus. Je voulais partir loin, me cacher, disparaitre. Je voyais les vague s'agiter de plus en plus fort. Je me rapprochais de l'eau. Je voulais sentir quelque chose autour de moi, à défaut des bras de Ben, j'aurais l'eau de la mer pour me réchauffer sous cet orage d'été.

J'avais l'eau à mi cuisse. J'étais là, arrêtée, sentant l'eau me pousser violemment et claquer sur mon corps. Je ne savais pas quoi faire. Ou aller. Oh, je ne voulais pas me noyer, loin de la. Mais je voulais sentir quelque chose. et l'eau qui frappait mon corps de sa force, la pluie qui coulait sur mes joues tout ces éléments déchainé me faisait me sentir vivante, exprimaient mon désarroi et mes frustrations. J'étais dépitée. Je ne croyais plus en rien.
Je me retournais pour rentrer aller m'assoir sur le sable. Quand je vis Ben à dix mètres de moi. Il hurlait que j'étais folle de rentrer dans l'eau par ce temps. Il agrippa mon bras et me tira près du rivage à quelques mètres. Il était en colère parce qu'il avait eu peur pour moi. Je ne le regardais pas. J'avais les larmes qui coulaient. Je me sentais moche, inutile, indésirable, stupide. Il criait que je lui avait fait peur, qu'il ne me comprenait pas, que j'étais immature... Il n'avait plus l'air en colère, mais paniqué. Je n'écoutais plus.
Quand il se fut calmé, il me regardait toujours dans les yeux, bien que les miens soient toujours baisés. Il ne disait plus rien. Il était resté loin de moi. Il ne m'avait pas touché sauf pour me tirer de l'eau. Je prenais ça pour un signe de rejet. Alors, après un moment, j'ai fini par lui dire une phrase, simple mais il le fallait.
"-.... J'ai lu ta lettre... tu ne m'aimes plus...? ou pas assez pour pouvoir tenir plus de deux jours sans moi. et trouver une autre fille... mais saches que j'ai rompu avec Julie car je ne peux pas vivre sans toi.... je t'aime."
J'ai attendu une demi seconde. Je l'ai regardé dans les yeux. Il était sans voix.
Je suis partie. Laissant derrière moi cet amour que je n'aurais connu qu'un bref instant. Mais mon doux Ben m'aura fait vivre un amour partagé éphémère mais intense.

La pluie coulait sur mes joues. Mes cheveux gouttaient sur mes habits. Le vide s'était emparé de moi.

A tel point, que j'ai mis un long moment avant de réaliser qu'il m'avait rattrapé. Il avait glissé sa main dans la mienne pour ne pas me laisser partir. Et il murmura quelque chose....

JE T'AIME SOPHIE






















FIN


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