Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Comment Chloé squatta ma vie...


Par : OminiousO
Genre : Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 23 : Point de non-retour


Publié le 16/12/2012 à 20:58:48 par OminiousO

Nous marchions le long de la Seine en riant des photos bébêtes prises avec son appareil.
-Regarde ta tête de winner sur celle-là… dit-elle en s’esclaffant. :rire:

Elle se foutait de celle où je tentais de faire la pause BG, genre le mec trop classe dans la pub de parfum où il chope une meuf trop bonne en slow motion.

Mon orgueil en prit un coup.

-J’avoue, là j’suis pratiquement aussi moche que toi… :noel:

-Mais t’es méchant ! Tu continues, je m’en vais… :-p

-Va donc.

-Et si je me fais agresser ? Voir pire ? :rire2:

-J’aurais regretté si t’avais été plus jolie. :noel:

-Mais tu es fou toi !

- Je rigole, je tiens trop à toi pour ça…

Il eut un silence et nous continuâmes à marcher. Nous remontâmes dans la rue et ça commençait à bien faire d’ailleurs.

Je me rappelai de mon véritable objectif. C’était à moi de faire le premier pas.

Alors que nous allions nous engouffrer dans le métro, je lui empoignai la main, l’arrêtant net.

J’entamai le fameux triangle du baiser. :cool: Je regardai son œil gauche, puis dans son œil droit et descendis finalement vers ses lèvres…


-Hé, vous pouvez prendre une chambre vous deux !
-Comme ils sont mignons tout les deux…

C’était trois mecs qui sortaient de la bouche du métro. Ils montaient les marches pendant qu’on les regardait faire.

À leurs dégaines on pouvait facilement deviner que c’était des supporters revenant d’un match de foot, plutôt de rugby vu leurs gabarits.

Chloé me tenait toujours par la main et je sentais qu’elle avait peur tant elle la serrait fort. Je leur fis face.

-Pourquoi tu me mates comme ça connard ? Me dit le plus grand d’entre eux d’un air défiant.
-Rien, c’est toi qui viens me parler…

Ça ne sentait pas bon, son haleine indiquait qu’il avait dû boire comme un trou.

Il s’approcha de moi et me toisa du regard.

-Pour qui tu te prends p’tit bouffon ? Tu fais le bonhomme devant ta meuf, c’est ça ?

-Non… Laisse nous tranquille là, on t’a rien fait… Disais-je d’une voix tremblante.

-Allez embêter quelqu’un d’autre, on allait rentrer chez nous !

Malheur, il fallait qu’elle intervienne. Ses deux potes se mirent à rire de l’intonation de Chloé.

-Hé mec, elle est un peu nunuche ta copine, non ?

-Parles pas comme ça d’elle devant moi ! Sinon…

-Sinon quoi ?!

Il me poussa et je tombai lamentablement à terre aux pieds de Chloé. Les deux autres vinrent nous séparer alors qu'elle se débattait pour ne pas que je la lâche… En vain, ils la maîtrisèrent sans difficulté.

-Elle est pas mal ta meuf… Maintenant tu t’excuses si tu veux pas qu’on vous fasse votre fête…

-Arrête ! T’es malade mec !

Il me colla une droite alors que j’étais encore par terre. J’étais sonné, je me remis difficilement à quatre pattes et je voyais les gens dans la rue d’en face nous regarder sans rien faire.

-Alors tu t’excuses ou tu en veux une autre ?

-Désolé, je m’excuse, je suis désolé…

Il me mit un coup de pied dans le ventre et j’étais de nouveau allongé par terre.

-Arrêtez !!! Vous allez le tuer !!!
Bon dieu, tais-toi Chloé, elle était en larmes, elle ne savait pas que si elle continuait de crier…

-Mais faites la taire cette salope !

-Au lieu de victimiser la tapette, viens la faire taire si t'es cap'.

Il me laissa par terre et se dirigea vers Chloé en ricanant. Elle se débattait et criait à l'aide… J’avais aucune chance de les arrêter, ils étaient trop forts et trop nombreux pour moi…

Mais il fallait que je fasse quelque chose sinon…

Il n’y avait plus personne dans la rue, ces lâches…
Les voitures passaient sans s’arrêter… Sans s’arrêter…

Je me mis debout tant bien que mal, une main sur le ventre qui me faisait terriblement mal. Ils le remarquèrent mais n'agirent pas. J’en profitai pour tenter ma dernière chance.

Je me jetai au milieu de la route sans même regarder autour.

Je gisais à genoux sur les pavés. Une voiture fonçait sur moi à toute vitesse. J’avais les yeux rivés sur ses phares qui m’éblouissaient.

Les cris de Chloé avaient cessés, les voix des agresseurs s’étaient éteintes…

Je ne voyais plus que la lumière…


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