Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Comment Chloé squatta ma vie...


Par : OminiousO
Genre : Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 26 : Incohérence


Publié le 17/12/2012 à 22:24:55 par OminiousO

J'aurais peut-être préféré ne pas me réveiller ce lundi tant mon coeur était lourd. Mon radio-réveil jouant "Dissolved Girl" de Massive Attack...

Je me passai de l'eau sur la figure. Quelle expression pitoyable, j'avais l'air d'un pauvre type qui avait souffert toute sa vie.

Ce qui m'était arrivé ne valait pas que je sombre dans la dépression. Il fallait que je me ressaisisse.
A commencer par m'excuser auprès de Chloé.

Je frappai à sa porte. Il n'eut pas de réponse. J'entrouvris, et vis qu'elle dormait toujours.
Je n'osais pas la réveiller, elle devait être épuisée à cause des évènements d'hier et je n'aurais pas su quoi lui dire de toute façon.

Pendant que je prenais mon petit déjeuner, je réfléchissais à comment j'allais recoller les morceaux avec elle.
Avais-je ruiné toutes mes chances ? Ou bien avait-elle compris que je n'étais pas moi-même ?

Nous verrons bien ce soir en rentrant des cours en espérant qu'elle ne ferait rien de stupide entre temps.

Je lui laissai un mot, et j'étais parti pour le lycée. Malgré ce que j'avais pu imaginer, je ne fus pas mécontent d'y retourner, reprendre ma petite routine.

Ma vie était devenue bien complexe depuis qu'elle était rentrée dans l'équation. Je roulais dans la nuit l'esprit joyeusement morose...

Mes camarades de classe étaient attroupés devant la classe. Je les connaissais à peine, mais on pouvait clairement dégager des groupes bien distincts. Lequel étais-je le plus enclin à rejoindre ? Il y avait principalement les parias, les racailles, les intellos, les geeks et les mecs cools.

J'imaginais comment j'allais me présenter, et il n'en ressortit qu'un sentiment de dégoût. Jouer le jeu des autres pour rejoindre un groupe... Très peu pour moi. Je restai donc un peu à l'écart, les écouteurs enfoncés dans les oreilles, à observer comment la bande d'Etienne s'amusait à bolosser les parias.

Qu'ils étaient méprisables à se complaire à humilier des gens, pour faire les chauds devant leurs kikoos putes, qui se délectaient du spectacle en riant.

Il vint vers moi avec un sourire en coin.
- Alors Alex, t'es fais frappé ou quoi ?

Il semblait qu'on pouvait encore distinguer mon cocard, malgré le fond de teint que j'avais mis.

- Bon laisse moi tranquille, c'est pas le moment là... Répondis-je calmement en retirant mes écouteurs.

- Qu'est-ce qui t'arrives ? Ta console t'as quitté ? Elle est morte ?

- Ecoute, t'es chiant avec tes sarcasmes à la con ok...

- Quoi ? L'année dernière ça te dérangeait pas que j'me foute de ta gueule tout le temps...

- Je joue plus avec toi, maintenant casse...

Le prof de maths arriva, remettant à plus tard notre altercation. Je me calai au fond de la salle, à l'abri de son regard et ceux des autres.

Mais peu importe, ma sieste m'attendait.

Je fus réveillé par l'agitation générale quand quelqu'un entra dans la classe. C'était Chloé, elle avait fini par venir, avec une demi-heure de retard. Etant nouvelle, notre prof lui accorda cinq minutes pour se présenter à la classe.

-Bonjour tout le monde. Je m'appelle Chloé, je suis nouvelle ici... Je viens de Suède, et je viens en France pour étudier. J'espère que j'aurai l'occasion de vous connaître mieux...

Elle était très souriante et naturelle, radieuse même. De là où j'étais, je voyais les filles qui rageaient de ses cheveux, les garçons en émoi sur son visage.

Je me rendis compte d'ailleurs de combien elle était jolie, était-ce de la jalousie ? Avais-je soudainement peur que en rentrant dans ma vie, il y avait des chances qu'on me la vole ?

Il l'invita à trouver une place où s'asseoir. Etienne lui montra celle qui était libre juste devant lui. Le salaud, je le voyais venir gros comme un camion, ce qu'il lui voulait, cet acte n'avait rien d'innocent.

Elle regarda l'ensemble de la salle, traversa les rangées de tables, enjambant les sacs qui traînaient dans l'allée et vint s'asseoir à côté de moi, sous le regard de tout le monde. Elle me mit violemment un coup de poing dans l'épaule et me dit en souriant :

-Pourquoi tu ne m'as pas attendu ce matin ! J'ai eu peur que tu m'ais abandonné. :cute:
-Désolé... :cute:


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