Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Nous étions beaux, tellement beaux!


Par : Tankyadesputes
Genre : Réaliste
Statut : Terminée



Chapitre 70 : Chapitre 56: Recueil


Publié le 20/10/2013 à 18:05:15 par Tankyadesputes

Dans le train, nous discutons de tout et n'importe quoi, mais le groupe de onze est divisé. Tarek, Weng, Martin d'un côté, assis cote-à-cote avec Dimi, qui ignore totalement Marie, qui elle est avec Claire, qui ignore aussi Weng. Tandis que moi je suis assis avec Ben, Solène, Fergus et Tina, et l'ambiance y est déja très joyeuse.

-Hé sinon, je vous ai pas dit comment on l'appelait chez nous? Demande Ben dans une ambiance blagueuse.

-Je sais pas, un truc du genre "Gaeligator? Répond Tina qui était dans la même humeur que Ben.

-Putain oui c'est ça! S'exclame-t-il, comment vous savez?

-Difficile de ne pas le retenir, lance Solène d'un sourire sarcastique, il le dit tout le temps.

-Non c'est pas vrai, me défendis-je, j'ai du le dire une fois et voila, ça a marqué tout le monde.

-Et vous savez pourquoi? A chaque fois en troisième, il voulait toujours aller a la piscine pour draguer, c'était son endroit favori! Un vrai prédateur des eaux!

-Aaaah n'importe quoi! Me défendis-je en savant que c'était peine perdue, tu y crois toi Brutus?

-Brutus? Demande soudainement Fergus, qui tu appelles comme ça?

-Oh ben moi a ton avis! Répond Tina a la fois blasée et amusée, il s'est imaginé que j'avais une bite alors il m'appelle comme ça, c'est son délire du moment!

-C'est toi qui m'a dit de le faire! Lui répondis-je ironique.

L'heure était au rire avant la tempête, car trois heures de trajet comme ça devait être meublées...
Tiens quand j'y pense, je reviens dans ma ville natale! J'y pensais pas, mais le festival est situé a quinze kilomètres de la, et j'allais revoir mon "ancienne vie"! Je devais y aller, j'ai des trucs a faire...

Une fois a la gare, Ben avait appelé un de ces contacts qui possède un van pour nous emmener sur les lieux. Rien n'avait encore commencé, mais du monde était déja la bas. On passe donc sur la route et on aperçoit le fameux bâtiment. Seulement, messieurs-dames ne sont pas encore satisfait...

-C'est quoi ça un camp de gitans? Demande Marie un peu remontée. C'est ça ton hotel luxueux?

-Euh ouais en fait, commence Ben un peu gêné en se passant la main derrière la nuque, ouais je vous ai menti, y'a pas d'hotel, on a juste fait venir des caravanes pour loger tout le monde...

-Y'a-t-il autre chose que tu nous a pas dit? Continue la grande brune.

-C'est moi qui me suis occupé des logements, renchérit Ben, et j'ai rien trouvé de mieux. Mais ne vous inquiétez pas, y'en a assez pour tout le monde, je vous en ai même réserver pour vous, on pourra loger tout le monde pendant la fête.

En effet, sur le terrain, on voyait de loin un grand batiment qui avait l'air a l'abandon, et des centaines de caravanes stationné autour, cent mètres plus loin. Moi ça me va, tant que c'est pas de la merde.

-Ben, lui demandai-je un peu solennel, tu peux dire a ton chauffeur de m'emmener en ville? J'ai besoin de faire un truc...

-Ok pas de problème, me répond-il, je dépose tout le monde ici et toi t'es parti, tu connais déja de toute façon?

Dans ma ville natale, je retrouve tout les décors qui m'ont vu grandir: mon collège, mon lycée, les terrains vague, les rues, l'épicerie... Rien a changé, ça faisait seulement sept mois que je suis parti, mais je me sens comme... Nostalgique.
Je me rend ensuite dans la bordure du centre ville dans ce lieu... Morbide. Haïs par tout le monde, affectionner par les gothiques, lieu qui en a fait pleurer plus d'un: le cimetière.

Je me rend vers le fond du cimetière, vers une tombe en particulier. Une tombe banale, en marbre, avec des offrandes comme des fleurs, des plaques "a mon père" "a mon mari"... Ou est inscrit dessus: André Bellamy. 1966-2003.

-Papa... c'est moi...

Je suis inhabituellement solennel devant cette tombe qui est celle de mon père. Je devais m'y rendre en passant dans la ville, pas le choix, pour rendre visite a mon père, tué au cours d'une rixe totalement absurde.

-Papa... T'étais un mec bien... Tu t'es battu comme un guerrier dans la vie, pour ta femme, pour ton fils... Mais ça n'a pas suffit. Je suis grand maintenant et je te promet que... Moi aussi je serais un guerrier comme toi, peut-être même plus, que je m'en sortirais, et que jamais rien ne pourra me briser...

Alors que je me recueille et que je retiens mes larmes, une voix venant de derrière moi me dérange et me fait sursauter:

-Je savais que tu serais ici.

C'était Ben. Il m'a suivi jusque ici?

-Ton père... Commence-t-il. Je ne l'ai pas connu, mais tu l'aimais hein? D'après le peu que tu m'as dit de lui...

-Oui. Seulement... Il était trop gentil. C'est ce qui l'a tué. Il faisait trop confiance aux gens, il était trop avenant. Il s'est fait un copain de merde qui l'a tué. Et je jure sur sa tombe que je vivrais longtemps, et que je ne me ferais pas avoir comme lui. La vie est cynique au final...

-Je sais bien comme tu es Gael, et je ne pourrais pas te changer. Je pense comme toi, ta façon de penser et de vivre est plus que correct, tu ne veux juste plus souffrir... Juste... Tu sais, ça ne sert a rien de faire du mal aux gens, et de détruire ce qui t'entoures...

-Je n'ai pas envie de finir comme lui c'est tout, le coupai-je toujours sérieux.

-...

-Ben... T'es ma seule famille maintenant, ma mère m'a mis a la porte, et mon oncle... Pas la peine d'en parler. Et puis il y a...

-Chut! Me coupe-t-il a son tour, n'en parle pas. Et puis tu devrais aller voir ta mère, je suis sur qu'elle en a envie.

-T'as raison, t'as raison... Lui dis-je dans un sanglot.

-Et c'est lui alors, dit-il en désignant une tombe, le meurtrier..?

-Ouais c'est lui, répondis-je froidement. Ce crétin s'est jeté du haut d'un toit quand il s'est aperçu de ce qu'il avait fait. Enfoiré...

Je quitte le cimetière précipitamment pour ne plus me souvenir de cet épisode de ma vie.

-Ben... va rejoindre les autres, j'ai encore un dernier truc a faire...

-Oui, répond-il enthousiaste, j'ai des trucs a régler la bas.

-Je vais voir ma mère, je vous rejoins d'ici peu...


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