-{ Chapitre 75 }-


Nous avons encore une demi heure à passer ensemble, après Pauline doit aller en cours, et moi j'aurais une heure sans cours de plus.
On sort du lycée, sans se tenir la main, et on va se poser dans un petit jardin pas loin. On prend bien soin de ne pas se faire repérer par quelqu'un. Pour l'instant personne ne doit savoir, je passerai pour un salaud quand même, je suis toujours officiellement avec Julie...
Sur le chemin, nos regards se croisent rarement, nous sommes encore géné de s'être embrassé subitement comme ça. Puis en fait, ça va paraître con, mais je sais pas si cela veut dire que l'on se remet ensemble, où si c'était juste comme ça. Même si elle, elle veut que l'on se remette ensemble, je ne sais pas trop. Et le truc, c'est que j'ose pas lui demander... On verra bien.

Le "suspense" ne dure pas très longtemps, car quelques secondes après avoir trouvé un banc à l'écart de tout regard, nous nous embrassons, nous ne faisons que ça durant 20 minutes. C'est mal, je sais.... Mais c'est tellement bon! Si vous saviez ce que ça me fait de la retrouver après toutes ces disputes et ces coups bas. Maintenant, je ne peux pas dire que mes sentiments pour Julie son complètement partis en l'espace de 24 heures, mais la perspective que les siens s'envolent (à cause de la distance) m'a refroidi.
Au moment de repartir vers le lycée, Pauline me glisse à l'oreille:

Pauline- Je suis contente qu'on soit à nouveau ensemble Erman...
Moi- Moi aussi...


C'est sorti tout seul, inconsciemment... On ne peut trahir sa conscience, si c'est sorti, c'est que quelque part, je suis heureux aussi. Et d'autre part, ça prouve peut-être que quelque part en moi, je n'ai jamais cessé d'aimer Pauline.

...

Je raccompagne Pauline, mais sans me tenir près d'elle ou en la touchant. Personne ne doit savoir ce qui se passe avec elle. Du moins pas avant que j'ai réglé les choses avec Julie, car cette fois, c'est clair pour moi, je dois me séparer de Julie, et ce même si je n'en ai pas vraiment envie.

Pauline est maintenant partie rejoindre sa classe. Moi, je suis encore virer pour la deuxième heure de maths (logique). dans le hall du lycée, je vois Hervé, un de mes potes dans la classe.

Moi- Qu'est-ce que tu fais là?
Hervé- J'me suis fais virer moi aussi!! Parce que je jouais à wofenstein sur ma PSP!
Moi- DOOM > all racl'
Hervé- Noob!

Et ainsi le débat est lancé! Pendant près d'une heure nous parlons jeux vidéos. Je lui parle des mes récentes acquisitions en matière de console, et donc l'idée de sécher le reste des cours pour aller jouer chez moi arrive bien vite... ^^

...

5 minutes plus tard, alors que l'on s'apprète à partir, Simon, un autre de mes potes de ma classe, arrive vers moi d'un pas rageux, et apparemment assez énervé. Il se dirige vers moi, et me pousse assez violemment, ce qui manque de me faire tomber en arrière. Hervé me rattrape.

Simon- T'es vraiment qu'un connard! Julie je la connais depuis longtemps et c'est une grande amie pour moi! Et toi tu joues au con avec elle non mais tu te prends pour qui???

Je suis pris de panique, je tremble, et le fait que tout le monde nous regarde n'arrange pas les choses...

Moi- M-Mais de quoi tu parles???
Simon- Prend moi pour un con en plus!(il me met une baffe) quelqu'un t'as vu avec ton ex là! T'es vraiment une enflure toi!

Et merde, on s'est fait spotted, pourtant on avait bien fait attention... Tout me retombe dessus, d'un côté c'est mérité... La peur m'envahie de plus en plus, j'ai peur qu'il me frappe, qu'il m'humilie devant tout ce monde, plus que je ne le suis déjà... Je vais maintenant avoir une sale réputation.

Simon- Je sais pas ce que tu avais l'intention de faire, mais estime que toi et Julie c'est fini! Ne l'approche plus, tu la mérite pas, connard! Et ne prend pas la peine de l'appeler ou de la joindre, je vais me charger à ta place de lui dire que tu n'est qu'un pauvre con. dire que je t'appréciais! Et tout ce que tu trouve à faire c'est de te moquer d'une de mes amies, qui t'aime en plus de ça je suis sûr... tu me dégoutes.


Ses paroles me blessent profondemment. J'ai envie de pleurer, mais je me retiens. J'essaye de garder le peu de fierté qu'il me reste...
A ce moment là, je ne suis plus que l'ombre de moi même... Je me rend compte que je suis quelqu'un qui ne me ressemble pas... Avant, j'étais quelqu'un de plutôt normal... Le type transparent, qui sait se fondre dans la masse, mais que l'on apprécie quand même. Maintenant, je suis un enfoiré de première sans coeur qui se fiche complètement de gens qui l'entourent et qui comptent sur lui. Non mais c'est vrai quoi; j'ai même pas mis 24 heures pour passer à une autre fille, alors que j'avais fait plein de promesses à Julie...

Je suis littéralement figé, je ne bouge plus, j'observe tout ce vacarme autour de moi. Simon m'a tourné le dos, Hervé en a fait de même en apprenant ça... Je me retrouve maintenant tout seul, sans amis. Moi qui avait eu du mal à me faire à cette nouvelle vie à Paris... En l'espace d'une matinée, j'ai tout gâché. La nouvelle ne va pas tarder à se répendre... Je serais le mal-aimé de ce lycée, c'est certain.

Pauline, qui arrive au loin en sortant du lycée, se voit assiégée de mauvais regards de la part de Simon et Hervé. Elle court vers moi pour me demander ce qu'il se passe. Mais elle ne voit en me regardant qu'une silhouette désabusée, qui regarde vers le sol...
Elle met ses mains autour de mon cou, et me demande ce qu'il se passe... Je ne fais qu'un léger signe de la tête en direction de Simon et Hervé, qui sont plus que jamais énervés à la vue de cette scène.

C'en est trop pour moi, je m'en vais, dans la direction opposé du lycée. Pauline me suis, et me donne la main. Je la laisse faire, je me sens mieux avec elle. Tout mes sentiments pour elle ressurgissent.
C'est pourtant elle la cause de tout ça, mais on ne peut rien contre ses sentiments, je l'ai compris, et elle a dû le comprendre aussi lorsqu'elle m'a avoué m'aimer encore, alors que j'étais chez Julie. C'est une situation impensable!
Il n'empêche que maintenant, Pauline est tout ce qu'il me reste... J'ai perdu mes amis, ceux avec qui je me suis tant amusé dans toutes ces magnifiques soirées que j'ai vécu. Dire que dorénavant tout cela est fini. Je serai tout seul en allant au lycée. Cette pensée me hantera chaque matin au moment de partir...

Je vais devoir tout reprendre à zéro...



FIN DE LA PREMIERE PARTIE DE LA FIC.