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Les chroniques d'Aoflir Tome I, Sagesse


Par : Redfl0
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 15


Publié le 24/06/2012 à 18:41:31 par Redfl0

Aoflir ouvra durement les yeux. Il était allongé au beau milieu des grands arbres d'une forêt. Le dragon de jade avait mal partout et respirait fortement ainsi que de façon irrégulière. Il se releva et fit un compte-rendu de la situation.

« Je suis totalement épuisé ! Il va falloir que je trouve un abri et que je sorte de la région. Pour le moment c'est tout ce que je peux faire. »

La créature s'étira et marcha avec peine vers un arbre. Elle regarda autour d?elle : une chose était sûr, Le dragon aux écailles d?émeraudes n'avait absolument aucune idée d'où il était, mais au moins son agresseur ne l'avait pas retrouvé. Aoflir repensa à sa fuite précipitée : il repensa plus précisément au coup qu'il avait porté sur son adversaire et ne put s?empêcher de sourire, mais il retomba dans la réalité bien vite. La faim commençait à le tenailler. Pas encore jusqu'à se mutiler lui-même néanmoins. Les dragons pouvaient en général tenir une semaine sans boire ni manger, mais ce n'était pas vraiment bon pour un dragon encore en pleine croissance de se priver de sa ration quotidienne.

« Je n'ai pas la force nécessaire pour me déplacer, je me nourrirai demain. Pour le moment je vais essayer de me reposer. »

Alors il s'allongea près de l'arbre et se rendormit comme si de rien n'était.



Le duc était à la fenêtre de ses quartiers, regardant sa majestueuse ville : celle de tous ces rêves. Une ville de paix inter-race, Inyon. Ses yeux brillèrent à cette idée. Il se rappelait de ce rêve qu'il nourrissait déjà quand il était le fils d'une riche famille de noble. Son village était sans cesse persécutés par des dragons qui prétendaient que ces terres leurs appartenaient. Malgré cela, le duc n'avait jamais repoussé ces créatures et en avait marre de voir ces chamailleries puérils entre les hommes et les dragons. Il avait juré établir une possible paix entre eux et y été finalement parvenu. Et ce, grâce à la reine qui nourrissait les mêmes rêves et ambitions de prospérités. Dès lors, ils ne furent plus jamais en désaccord sur quelque sujet que ce soit, mais ce soir le duc comptait bien obtenir des réponses de la part de Natrilla. Il se retourna et fit face à la pièce.

Elle était plutôt spacieuse et offrait une grande liberté de mouvement, surtout à un humain. Un lit à baldaquin se trouvait contre un mur, il était muni d'épais draps rouges et blancs en laine.
Les murs étaient verts car le jeune duc adorait cette couleur qui lui rappelait la nature.
Le sol était fait de marbre et donc froid au toucher. Quelques meubles remplissaient d'avantage la pièce, du mobilier sur lesquels se trouvaient des statuettes en tout genre.

Royard se dirigea vers la porte qu'il ouvrit silencieusement, il était tard et le jeune duc ne voulait pas réveiller les gens de la cour qui, pour certains, travaillaient dur pour apporter la bonne entente au sein du peuple d'Inyon. Il traversa un long couloir et atterrit dans le hall du palais. Le prince se trouvait dans l'aile ouest du château où il logeait avec ses homologues humains de la cour. Le côté est, quant à lui, était réservé à la reine et ses dragons, tout aussi loyaux que les humains et dévoués à la liberté de leurs concitoyens.
« Du moins jusqu'à maintenant... » Pensa le duc qui se remémora le visage du jeune dragon aux écailles vertes.

Il arriva devant une large entrée plus prestigieuse que celles qui se trouvaient dans le couloir de l'aile Est du château Blanc. Deux gardes : un dragon et un humain se trouvaient là. Ils laissèrent passer le duc sans aucune résistance de leur part. Alors Royard poussa la porte qui grinça un peu et passa de l'autre côté.

La salle dans laquelle il se trouvait avait les mêmes dimensions que ses propres quartiers à la différence que les murs étaient d'une couleur jaune et blanche, moins brillant que le reste du château car la reine avait horreur de paraître plus prestigieuse que le reste.

« Un beau trait d'esprit » dit intérieurement le jeune noble. Il admirait la dragonne pour ses nombreuses qualités, elle était sûrement la meilleur reine du pays voir du continent. Juste et droite et en plus, aucunement désireuse de puissance.

« Alors pourquoi ? »se demanda le jeune duc. Il vit la dragonne qui elle aussi regardait la ville de ses yeux bleus. Elle se tourna vers le duc mais quitta son regard bien rapidement, retournant au somptueux décor de la ville plongée dans le noir ténébreux de la nuit.
Une petite chandelle éclairait la grande chambre, mais cela suffisait à voir clairement la dragonne.

-Natrilla. Commença Royard d?une voix lente. Il faut sérieusement qu'on parle et tu ne le fais plus depuis que le dénommé Aoflir...
-Appelle le Sagrifikati tfal. Coupa la souveraine d?un ton sec et hostile qui surprit le duc. La dragonne n'accordait même pas d'identité au dragon.
-Oui. Reprit-il finalement. Le Sagrifikati tfal. Depuis qu'il s'est enfui il y'a maintenant deux jours, vous avez cessé tout contact avec moi, Je pense être en droit de savoir ce qu'il se passe, et ainsi prendre les mesures nécessaires à l?égard de ce fugitif.
-C'est toi qui l'as libéré. Affirma-elle d'un ton froid et calme. Tu es le dernier à lui avoir rendu visite !
Elle se retourna et montra au jeune homme sa lignée de dents plus tranchantes qu'une épée. Royard en avait des frissons, mais il savait qu'elle ne lui ferait rien, ils étaient bien trop proche. Alors il s'avança un peu pour montrer qu'il n'était pas craintif et répondit à son accusation en haussant lui aussi la voix:

-Je ne vois pas ce que je gagnerai en libérant un prisonnier condamné à mort. Malgré mon incompréhension, je ne suis pas naïf à ce point.

Il mentait, mais il aurait de gros problème par la suite si on découvrait que c'était lui. Il continua alors son argumentation :

-De plus, lorsqu'on a inspecté sa cellule, on pouvait voir des traces de métal fondu, ce qui prouve qu'il a dû brûler le portail qui à céder de sa serrure.

-... Oui tu as sûrement raison, excuse-moi, je suis un peu sur les nerfs.

-Oui je sais Natrilla, je sais. C'est justement pour ça que je viens te voir, pourquoi es-tu comme ça ? Qu'as fait Ao...le Sagrifikati tfal pour avoir sans rien causer à notre peuple la sentence maximale ?

-Tu veux savoir ses fautes ? Questionna la dragonne.

-Oui! Exclama-t-il.

-Il n'a fait qu'une chose, son erreur est...d'être née. Elle dit cela sur un ton tellement sec et prompt que Royard en fut abasourdi.

-Comment ça ? Continua le duc qui n?en savait toujours pas assez.

-Je ne peux pas... c'est trop dur à exprimer. Cette histoire ne concerne que les dragons principalement, comme tu as pu le voir à leur réaction.

-Je suppose que tu as une bonne raison, mais je dois savoir, je t'en prie ! Supplia Royard

Elle sembla hésiter pendant un moment. Son regard pointa vers le sol puis elle leva la tête, ses yeux montrant une intensité nouvelle.
-Très bien, je vais tout t'expliquer par la pensée.
En effet la reine pouvait communiquer par télépathie. Elle tenait ça de sa famille qui se transmettait le pouvoir de générations en générations.
Alors un torrent d'informations parvint au jeune duc. À la fin du contact psychique, le duc était tout abasourdi par le nombre d'informations qu'il avait dû analyser, il déclara enfin, d'un ton sombre :

-Je comprends tout maintenant... cependant cela ne vous donne pas le droit de le traiter de telles façons.

-Tu es trop tolérant Royard ! Répliqua la dragonne. S'il te plaît laisse-moi maintenant... je dois me reposer.

Alors Royard reparti par où il était entré, de nouvelles pensées en tête.


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