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Les chroniques d'Aoflir Tome I, Sagesse


Par : Redfl0
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 18


Publié le 20/07/2012 à 18:23:57 par Redfl0

Aoflir était en lévitation. Autour de lui se trouvait le néant, seulement du noir, le vide. Il regarda dans tous les sens, inquiet de l'endroit où il se trouvait. Une voix résonna. Elle était vraiment très grave, presque inhumaine. Une voix tout droit sorti d'un terrible cauchemar.
-Tout le monde ne te voue que vengeance et haine. Personne ne te porte dans son coeur. Tout le monde t'ignore, te torture et te fait souffrir. Tout le monde ne veut pas de toi. Tout le monde est contre toi !
-Qui est là ?
-Tout le monde te renie. Tout le monde ne voit que ténèbres et malheurs en toi. Tout le monde... sauf moi.
Aoflir à ce moment-là était un peu embrouillé. Il ne comprenait pas ce que cette voix lui voulait :
-Bon sang, que voulez-vous ! Dit-il impatient de sortir de cet endroit.
-Je te veux, donne-moi... ton corps !
Ces mots résonnèrent dans la tête du jeune dragon. Ce dernier était paralysé par la demande de son interlocuteur.
-Rejoins les ténèbres, ta lumière ne te mènera qu'à la mort.
Soudainement, une fumée noire s'accrocha aux différents membres d'Aoflir. La brume commençait à s'emparer petit à petit du corps du dragon, comme dans son répétitif cauchemar. Il ne pouvait plus bouger, puis un éclair vint perturber la fumée qui se dissipa sur le coup.

Aoflir ouvra lentement les yeux, il prit vite l'habitude d'être à la lumière du soleil, puis put enfin y voir clairement. Le jeune dragon d'émeraude se trouvait sur un confortable matelas rempli de plumes et quelques peu troué. Il tenta de se lever mais il fut déchiré par une terrible douleur qui le fit se coucher presque aussitôt. Aoflir regarda d'où provenait l'origine d'une telle douleur, et fut envahi par la peur quand il vit son aile qui était entouré d'épais draps blanc tachés de sang. Le drap était du coup d'une couleur bordeaux, ce qui horrifia la vue du jeune dragon. Allait-t-il pouvoir à nouveau utiliser son aile par la suite ? C'est d'abord cette question qui lui vint à l'esprit mais une seconde question se posa, toute aussi préoccupante :
« Qui m'as soigné ? »

Le dragon aux écailles d’émeraudes resta allongé là, ne pouvant rien faire d'autre que d'attendre que son sauveur se décide à pointer le bout de son nez.
Aoflir profita du silence de la pièce pour l'examiner un peu plus en détail. Il était visiblement dans une grosse pièce car le plafond ainsi que les murs étaient vraiment très éloigné les uns des autres. La pièce devait faire la taille du hall du château d'Inyon, à la seule différence que cette gigantesque pièce était taillée dans la pierre. Aoflir en déduit donc qu'il se trouvait dans une gigantesque caverne, taillé par quelqu'un cependant. Le jeune dragon vit près de son matelas quelques meubles sur lesquels étaient posées des livres et des bibelots sans aucune valeur commerciale. À part ces quelques meubles et objets, la salle était vide, très vide... Il vit l'entrée de la grotte quelques mètres plus loin. Le soleil était clairement visible depuis son point de vue. C'est cette brillant étoile qui lui avait réveillé si durement les yeux. Aoflir laissa le temps passer. Il s'écoula plusieurs minutes, plusieurs heures, sans que rien ne se produise dans la grotte.

Puis enfin, un dragon fit un atterrissage à l'entrée de l'immense grotte. Aoflir ne le voyait pas très bien car il avait les rayons du soleil qui l'aveuglait, mais lorsque son sauveur était plus avancé dans la caverne, le dragon de jade put enfin le découvrir du regard.

L'individu était habillé de ravissantes écailles blanches. Ses cornes repartaient en arrière. Son oeil gauche était bleu et son autre oeil dorée. À en juger par sa taille, l’inconnu devait déjà avoir atteint un âge avancé mais il n'en semblait pas fatigué pour autant.

Il s'avança vers Aoflir quand il vit ce dernier réveillé. Il s'allongea en face de lui et le regarda de ses yeux dont les couleurs différées. Le sauveur laissa durer le silence pendant plusieurs secondes. Aoflir, gêné par ce silence et par le regard que portait le dragon sur lui, commença alors à parler :

-Vous ne voulez pas me tuer ?

Le dragon fut alors pris d'une crise de fou rire qu'il ne pouvait plus arrêter. Cela mis un peu Aoflir sur les nerfs qui vociféra de colère.
-Qu'est-ce qu'il y'a de drôle ?! Depuis que j'ai 16 ans j'ai tout une ville ainsi que des monstres assoiffés de pouvoirs et de sangs qui me traquent sans répit pour me voir mourir. Et vous, vous riez?! Bon sang ! J'ai envie de crever pour enfin avoir la paix!
Le pauvre dragon partit en sanglot, repensant à tout ce qu'il avait perdu jusqu'à maintenant. Il plongea sa tête dans le matelas, et Aoflir pleura. Il évacua toute sa tristesse et sa colère, larme par larme. Le dragon blanc s'était tut pendant ce temps. Ce dernier lançait maintenant un regard compatissant envers le jeune dragon aux couleurs de jade. Finalement l'inconnu parla, faisant découvrir aux oreilles d’Aoflir une voix plutôt âgée, mais malgré cela la voix semblait puissante et pleine d'espoir.

-Excuse-moi, je ne voulais pas te faire revivre tout ça. J'aurai dû me mettre à ta place. Je ne te veux aucun mal, je suis un ami.

Aoflir releva la tête et accepta ses excuses, le jeune dragon commença alors à interroger son ainée :

-Qui êtes-vous? Où sommes-nous ?
-Mon nom est Jyreem. Nous sommes en ce moment même dans la région de Kandor, à la frontière pour être plus précis.
-Vous m'avez porté jusqu'ici ?
-Oui en effet.

Aoflir n'en revenait pas, ils avaient voyagé jusque dans la région de Kandor ? Cette région était en fait la plus proche de la ville d'Inyon. Mais elle se trouvait à quelques milliers de kilomètres de la ville indépendante. La distance qu'ils avaient parcourue était prodigieuse. De ce fait Aoflir continua son interrogatoire.

-Je suis inconscient depuis longtemps ?
-Deux semaines. Tu perdais beaucoup de sangs quand je t'ai trouvé. J'ai pu panser la blessure avec quelques feuilles jusqu'à ce que nous arrivions ici, où avec la magie et quelques outils, j'ai pu soigner cette aile.
-Je pourrais la réutiliser de nouveau ? Demanda le jeune avec une once de crainte dans sa voix.
-Oh oui sans aucuns soucis. Assura le dragon argenté. Il faudra juste que tu évites de trop bouger, ça rouvrirait la plaie.
-Vous savez qui je suis ?
-Oui, tu es le Sagrifikati tfal. Dans notre langue ça veut dire « L'enfant sacrifié ».
-« L'enfant sacrifié » ?
-Oui, tu ne connais pas l'histoire ?
-Eh bien, à moitié. Avoua Aoflir. Pouvez-vous me la raconter ?
-Demain jeune dragon, demain. Je suis pour l'heure plutôt fatigué et il commence à se faire tard. Tu auras toutes les réponses demain. Ne t'en fais pas.
-Très bien, merci beaucoup monsieur.
Jyreem ria à ce surnom que lui avait donné Aoflir. Le sauveur se reprit et dit d'un ton amical.
-Allons. Appelle-moi Jyreem, tout simplement.
-D'accord. Merci, Jyreem.
Il esquissa un sourire avant de s'éloigner du dragon vert, laissant ce dernier seul, dans ses pensées.


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