Note de la fic : Non notée

Letter_to_the_World_(Les_Autres.)


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 9 : Seuil atteint


Publié le 19/08/2013 à 01:17:29 par Pseudo supprimé

SEUIL ATTEINT

Mercredi 28 Mai
19h00

Eagle Eye Cherry : Save Tonight

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Zoé rayonnait. Elle sortait avec Mathieu depuis le week-end dernier et tout était beau. Quelle classe lorsqu’il avait failli se battre contre ce salaud de violeur. Enfin un vrai mec qui la méritait. Un mec, beau, grand, intelligent, de grands yeux bleus, des cheveux toujours bien coiffés, de l’argent de par son boulot de barman. Le mec parfait.
En plus il habitait pas très loin, 5 à 10 min à pied, un trajet court et plein de promesses.
D’ailleurs, c’est le chemin qu’elle emprunte en ce moment même ; elle va rejoindre son chéri et passer la nuit ensemble. En plus il avait l’air d’avoir de l’expérience, ce serait vraiment cool de perdre sa virginité comme ça. Sûr que Mélanie en serait jalouse. M’enfin elle, ça fait bien longtemps qu’elle l’a perdu. Les deux copines seraient enfin sur un pied d’égalité. Toutes ces pensées se bousculent dans la tête de Zoé pendant qu’elle marche. Elle a mis sa plus belle robe, du même bleu que ses yeux. En y repensant, elle a les yeux de la même couleur que Mathieu. Le couple idéal. Comme dans un rêve, elle arrive enfin devant sa maison. Petit logement en bord de ville, minuscule jardin, deux trois arbustes. La peinture est défraîchie sur la porte et les volets, le velux semble fissuré mais c’est sa maison. Qu’il a lui-même acheté par souci d’indépendance. Un pur week-end en perspective, rien que tous les deux.

Elle aperçoit déjà une lueur de bougie dans la cuisine. Un dîner aux chandelles ? Ce serait trop beau pour être vrai. Quoi que, de la part de Mathieu, tout est possible avec un gars attentionné comme lui.
Elle sonne. Pas de réaction. Elle s’apprête à réitérer son action lorsque Mathieu sort.
Il l’embrasse sans dire en mot. Un long échange, silencieux.
Une fois ce baiser fini, Mathieu brise le silence :
« - Désolé du retard, j’étais au téléphone.
- C’est pas grave, je regardais ta maison.
- Oula, c’est plus une maisonnette qu’une vraie maison, mais on s’y sent bien, c’est le principal. Entre, je t’en prie.
- Merci. Tu téléphonais à qui ?
- Oh, des copains. Tu connais peut-être Arthur, on l’a vu lundi soir.
- Moui je vois vaguement qui c’est.
- Viens, assied toi là, et ferme les yeux, je vais chercher les allumettes et les plats. »
Elle ferme les yeux. Plus aucun repère.
Que lui a-t-il préparé ? Elle bout d’impatience et essaie tant bien que mal de se recoiffer en gardant les yeux fermés puis continue d’attendre. Tintement métallique d’un plat que l’on pose. Elle entend le bruit d’une allumette qu’on craque, sent l’odeur de fumée et de cire fondue qui s’en échappe, ressent la caresse de la chaleur dégagée sur sa joue. Un murmure :
« - Ouvre les yeux. »
C’est magnifique, pas d’autres mots. Il a vraiment sorti le grand jeu. Une nappe d’une blancheur immaculée, De grandes bougies roses pâles, des serviettes d’un rouge vif et les assiettes assorties. Et surtout, trônant au milieu de la table, deux petits plats, tout en hauteur, constitués chacun d’une verrine de multiples couleurs, et d’une tranche de saumon délicatement coupée. Ou comment en mettre plein la vue.
« - Bon appétit !
- Oh c’est trop beau ! Je mange de suite !
- Fais comme chez toi. »

Quelques minutes plus tard, les plats continuent d’arriver, tous plus alléchants les uns que les autres.
Une avalanche de couleurs, une déco à couper le souffle.
Une fois le repas finit, Zoé et Mathieu se retrouvent dans le salon sur le canapé, face à la télé, mais elle reste éteinte ; Ils sont bien trop occupés à se câliner. Le dîner n’avait pas tellement de goût, et Zoé reste un peu sur sa faim. Mais le repas qui l’attend est d’un tout autre genre, et promet bien plus de plaisir. Leurs ébats se font de plus en plus chauds, Ils décident de monter dans la chambre de Mathieu pour faire ce qu’ils ont à faire ; Zoé est fébrile, elle ne porte pas attention au désordre qui règne dans la chambre, aux habits éparpillés par terre et au bureau défoncé. C’est tout juste si elle pense à fermer la fenêtre -question de pudeur-, il a beau faire chaud, autant éviter de mettre tout le voisinage au courant-. Le temps de mettre une capote et c’est parti.

Une fois sur son lit, ils font l’amour.
Un moment magique, sa première fois. Pur bonheur.


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